Opérer une transformation managériale réussie

incollab en Australie – 11

Opérer une transformation managériale : les bonnes pratiques

Remanier 180 ans de traditions managériales en seulement deux ans, un défi relevé -avec succès- par ANZ, 3ème banque australienne. Nos baroudeuses préférées vous invitent dans les coulisses de cette transformation managériale afin de découvrir pourquoi mais surtout comment l’entreprise a bousculé radicalement sa politique de management. 

Le changement… c’est maintenant !

« Si vous voulez changer quelque chose comme la culture de l’entreprise qui est quelque chose de si enracinée, il faut être radical dans son ambition, il faut être audacieux. » 

De l’audace, Shayne Elliott n’en manque pas. Il y a deux ans, le PDG d’ANZ a décidé qu’il était temps de renouveler la dynamique managériale de la maison en prenant un virage à 190°. Pas de perte de temps ; la concurrence est rude dans le secteur bancaire ! Avec l’arrivée des nouvelles technologies, les offres de service se sont digitalisées rapidement, freinant fortement la croissance des banques traditionnelles, souvent  inadaptées au numérique.

Afin d’accroître son efficacité et d’optimiser son adaptabilité au marché, ANZ a donc décidé d’adopter la méthode agile comme nouveau sytème organisationnel. L’objectif de la démarche ?  Réduire la bureaucratie massive, responsabiliser davantage les employés et augmenter la performance des cycles de travail déjà existants.

« ANZ n’a pas choisi d’être agile pour l’agilité. Nous essayons d’accroître notre vitesse de mise en marché, notre proposition de valeur pour les clients et de créer un environnement attrayant pour les employés. » 

Les clés d’une transformation managériale réussie

  • Adopter une transparence totale

Une équipe d’une centaine de coachs a participé à faciliter la transition d’un management traditionnel à un management agile au sein de l’entreprise. Les employés ont été individuellement et collectivement préparés et accompagnés à appréhender ce changement.

  • Redéfinir la hiérarchie

Opter pour l’agilité nécessite de reconsidérer son organisation pyramidale afin qu’elle devienne (en partie) horizontale. Chez ANZ, les échelons hiérarchiques, notamment les cadres intermédiaires ont été progressivement éliminés.

  • Repenser l’organisation des équipes

ANZ a identifié un certain nombre de « tribus » – d’unités de business-  en fonction de ses différents services. Chaque employé a eu la possibilité de choisir sa tribu, son « chef » et de participer à l’élaboration d’une charte  collective édifiant les règles de vie de l’équipe.

 » Le PDG voulait un processus libérateur, respectueux et efficace. C’est le contraire de l’expérience de la cour d’école que nous avons tous connu où les capitaines choisissent tour à tour les membres de leur équipe. » 

Si ces tribus sont relativement autonomes, elles ne sont pas entièrement auto-gérées. Le chef de tribu joue un rôle essentiel dans le bon déroulement de l’organisation et travaille à la cohésion de l’équipe. De manager, il devient un leader légitime, choisi et respecté par ses collaborateurs.

  • Réinventer la notion de carrière

Malgré la transformation du système hiérarchique, les possibilités d’évolution au sein de l’entreprise sont toujours d’actualité. Chaque employé peut envisager de devenir chef de chapitre, puis chef de tribu et enfin d’intégrer l’équipe qui pilote toutes les tribus. Il peut également occuper plusieurs fonctions parallèlement les unes des autres.

  • Améliorer le processus de recrutement

Avec cette nouvelle façon de travailler, l’entreprise a revisiter la manière dont elle évaluait ses employés. Désormais, l’état d’esprit du collaborateur est aussi -si ce n’est plus- important que son expérience. ANZ privilégie donc lors de ces entretiens d’embauche les candidats qui sont prêts à relever des défis, accepter le changement et apprendre de leur erreur.

Retrouvez l’ensemble et le détail des points abordés dans cet article sur notre fiche téléchargable incollab

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